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Le formateur digital fait du présentiel

Le formateur digital fait du présentiel - Mine de savoirs

La digitalisation de la formation est en marche. Mais digital ne veut pas dire forcément à distance, le présentiel aussi est bouleversé par de nouveaux usages.

La digitalisation ouvre un champ des possibles infini! En particulier par l’apparition d’une multitude de nouveaux outils tels que les Live Quiz, des post-dit digitaux, des fils de questions, … venant accompagner les sessions en présentiel.

 

Côté méthodologie : se positionner

Pour le formateur qui souhaite aujourd’hui réorienter son métier pour suivre le virage de la digitalisation, il existe entre autres deux méthodes qui nous semblent intéressantes.

Tout d’abord la méthode SAMR (Substitution, Augmentation, Modification, Redéfinition) qui a pour but le “repositionnement” dans un nouveau contexte. Il s’agit là de trouver les moyens de s’adapter, c’est à dire d’intégrer, de s’appuyer, d’utiliser les nouveaux outils, que va proposer ici le digital, en complément de l’existant.

Puis la méthode du TPACK (Technological Pedagogical Content Knowledge) qui fait référence aux 7 aires de connaissances qui une fois équilibrées et d’un niveau satisfaisant conditionneront l’efficacité de la formation dispensée.

Cette méthode bien plus complexe que la précédente nous semble être la plus adéquate pour une métamorphose en profondeur puisque au-delà de la simple modification de processus elle va demander une démarche globale dès la conception vers plus d’efficacité pédagogique. C’est d’ailleurs cet objectif qualitatif qui orientera les choix pédagogiques bien sûr, mais aussi le choix de la méthodologie et des outils nécessaires.

(A l’image d’une classe inversée, je vous propose de googliser SAMR et TPACK pour découvrir plus de détails. Avant d’en reparler ensemble.)

 

Côté pratique : Être animateur ressource

Mais quelle que soit la méthode choisie par le formateur pour intégrer le digital à son métier il nous semble évident que ce dernier doit avant tout se réinventer dans une dynamique d’accompagnement. La formation se veut plus accessible dans le temps et l’espace, le fameux “se former partout, tout le temps”. Mais surtout si les stagiaires peuvent aujourd’hui s’autoformer, le formateur peut créer un lien avec ses apprenants pour leur permettre de passer les étapes nécessaires à l’apprentissage.

L’avant : Le formateur a maintenant la chance de pouvoir rencontrer son groupe bien avant de commencer sa formation. Cette opportunité lui permet alors de préparer son cours en amont et donc de l’adapter à son groupe par le biais des outils que propose le digital tel que les sondages en ligne, les quiz ou tout simplement le partage de documents.

Pendant : le formateur va mettre l’accent sur l’expérimentation. Il devra réunir les conditions pour arriver à l’émulation du groupe, à travers des challenges, en gamifiant les séquences pédagogiques, par exemple. Le digital facilite les interactions comme pour construire un mindmap en collaboratif et permet surtout de tracer le déroulé de la formation.

L’après : l’un des points forts de la digitalisation réside dans le fait de pouvoir mesurer précisément l’efficacité de la formation pour les apprenants. C’est alors que l’animation prend tout son sens puisque le formateur a dorénavant la possibilité de revenir sur certains points non acquis, de faire évoluer son support pédagogique ou tout simplement de proposer une suite ou un perfectionnement à ses apprenants.

(Pour aller plus loin, nous vous parlerons de l’Adaptative Learning dans un prochain billet)

Nous voyons bien que nous entrons dans une nouvelle ère pour le métier de formateur, dans laquelle l’expertise métier, le socle théorique de connaissance et le savoir-faire ne seront plus les seuls atouts indispensables pour l’exercer.

Le formateur digital doit acquérir les compétences d’animateur de communauté, comme plus-value à son expertise.